CÉSAR - autour d'Elena Boils

Voici l'œuvre de Elena Boils qui m'a inspirée cet exercice, "Mars" :

Pour réaliser cet atelier, je vous invite à choisir un modèle, de préférence un paysage avec du relief. Pour ma part, je me suis inspirée d'un paysage désertique de l'Arizona.

Cet exercice est assez long. Je suis partie sur un format 24x32, ce qui fait que j'y ai passé quelques heures. Vous pouvez tout à fait utiliser un format plus petit (10x15cm, par exemple), en simplifiant la composition, pour réduire le temps de travail...

Commençons par effectuer un dessin rapide de notre composition. Il s'agit avant tout de tracer la ligne d'horizon,  qui servira de démarcation entre les deux zones de couleurs, ainsi que quelques éléments du paysage, pour réussir à se situer par la suite.

Pensez qu'une fois la couleur appliquée par-dessus le crayon, il sera quasi-impossible de gommer... n'hésitez pas à estomper tout ce qui peut vous paraître superflu.

Le dessin préparatoire terminé, nous pouvons passer à la couleur. Je vous conseille l'usage de l'encre ou de l'aquarelle (voire de la peinture acrylique, à défaut).

Si, comme moi, vous préparez vos propres couleurs, pensez à en prévoir une quantité suffisante pour recouvrir une grande surface.

L'idéal est de choisir ce que j'appellerai des 'couleurs pures' (une teinte primaire ou obtenue par le mélange de deux primaires), afin qu'elles restent très lumineuses et contrastent avec le noir.

Le ciel peut être travaillé dans les tons de bleu ou de violet. Les plus aventureux pourront se lancer dans des couleurs moins 'naturelles'. Pourquoi pas un ciel bordeaux ou émeraude ?

Le paysage, quant à lui, sera passé dans une autre teinte, idéalement plus claire, plus lumineuse que la première : orangé, jaune, etc. Il est surtout nécessaire qu'elle présente un fort contraste avec la couleur choisie pour le ciel.

Évitons de choisir une couleur trop proche du blanc (notamment des encres très diluées avec de l'eau, ou des peintures mélangées à du blanc).

Encore une fois, pourquoi ne pas quitter le réel et proposer un paysage rose bonbon sous un ciel vert ?

Une fois l'encre (ou l'aquarelle, ou la peinture) bien sèche, il est temps de passer au noir.

A vous de choisir votre outils ! Pour le ciel, j'ai utilisé des feutres (deux différents, comme les plus observateurs·trices l'auront noté, l'un m'ayant lâchée en cours de route). Pour le paysage, j'ai préféré l'encre de Chine appliquée au pinceau.

Le travail du ciel est relativement simple : il va s'agir de peindre de longs traits noirs horizontaux, certains parcourant toute la largeur du dessin, d'autres s'interrompant avant de repartir. Pour éviter un effet "motif de tapisserie", n'hésitez pas à varier l'épaisseur des traits noirs...tout comme la taille des interstices entre deux traits.

Vous pouvez les tracer à la règle...mais pour ma part, j'ai préféré le côté un peu irrégulier du dessin à main levée !

Et maintenant, le paysage !

Je ne saurais trop que vous conseiller d'effectuer un petit travail préparatoire au crayon en amont : on se perd vite dans la composition...

L'idée est d'évoquer le paysage (sans chercher à être foncièrement réaliste) et à en souligner les formes et les reliefs en laissant apparaître la couleur d'arrière-plan (orange chez moi) à travers une grande masse noire. Pour ce faire, nous allons peindre la majeure partie du paysage, en ne laissant que de fins dessins apparaître, par des traits, plus ou moins rectilignes, des points... ainsi que le contour des éléments principaux.

Pour ce faire, vous avez deux options :

→ dessiner le "contour" de chaque trait, point, etc, avec de l'encre, avant de peindre tout le reste;

→ utiliser du liquide de masquage pour préserver les zones que vous voulez voir apparaître en couleur.

J'ai usé des deux techniques dans mon exemple.

Chacun possède ses avantages et ses inconvénients. Je ne saurais en conseiller l'une plutôt que l'autre.

Faites en fonction de vos goûts...et des moyens du bord !